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K. Stanislavski. La Ligne des actions physiques

Le « Système », mis au point par Stanislavski durant toute sa « vie dans l’art », reste une référence pour les praticiens de théâtre du monde entier. Pourtant la partie consacrée à l’approche du rôle par les actions physiques, bien connue de Brecht ou de Grotowski, évoquée par Antoine Vitez dès 1953, est demeurée inaccessible en France, faute de traduction.

Les textes ici choisis sont de deux types : présentation des actions physiques par Stanislavski lui-même et sténogrammes de répétitions où les principes qu’il propose sont notés par les comédiens ou les assistants. Le témoignage du grand acteur Vassili Toporkov, relatant la surprenante préparation du Tartuffe, apporte une touche piquante et colorée à ce tableau d’ensemble des répétitions. Quelques exercices concluent le recueil, qui donnent un aperçu du « training » pratiqué du vivant de Stanislavski et après sa disparition.

Ces enregistrements d’un processus de travail et de recherche permettent de suivre les tâtonnements, les questionnements d’un Stanislavski exigeant jusqu’à la cruauté, traquant le mensonge et répétant inlassablement : « Le Système, ce sont les lois de la nature. Si nous créons en nous la capacité d’agir sur la scène selon ces lois, sans oubli ni enjolivure, rien ne pourra plus entraver notre subconscient. Alors, nous n’aurons plus besoin du Système. »

 
La ligne des actions physiques : Répétitions et exercices de Stanislavski
de Marie-Christine Autant-Mathieu

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Le Théâtre d’Art de Moscou. Ramifications, voyages

Cet ouvrage résulte d’un travail collectif qui a associé des spécialistes de divers domaines (histoire, cinéma, théâtre), et de diverses origines (États-Unis, Angleterre, Allemagne, Finlande, Italie, Biélorussie, Russie, Pologne etc.).

Les travaux portent sur la période allant de 1906 (réactions à la première tournée européenne du Théâtre d’Art) à 1943 (mort de Vladimir Nemirovitch-Dantchenko). L’influence du Théâtre d’Art est étudiée à travers deux générations d’artistes : la première, qui créa le Théâtre et en fit la gloire, la seconde, qui se forma dans les Studios et dont une partie essaima largement dans le monde. Nous nous sommes limités au contexte européen et nord-américain, lieux de l’immédiate imprégnation et diaspora. Nous n’avons pas tant cherché à faire l’inventaire des pays et des artistes qui ont « importé » les méthodes de formation et d’organisation du Théâtre d’Art qu’à nous interroger sur les causes de cette fascination et sur les voies de la diffusion.

L’ouvrage s’ouvre sur l’analyse de Hamlet, monté par l’Anglais Craig à Moscou, puis aborde successivement les questions de la transmission d’une pratique, de la réception d’une esthétique et d’un mode de travail, des transformations d’un modèle messianique de l’art théâtral et enfin de la diaspora liée aux conditions idéologiques et politiques.

Relevant pour l’essentiel de l’histoire du théâtre, la recherche s’enracine dans l’histoire tout court et touche à l’anthropologie culturelle, à la sociologie ainsi qu’à l’étude des pratiques artistiques.

 
Le Théâtre d’Art de Moscou : Ramifications, voyages
de Marie-Christine Autant-Mathieu

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Ot teksta k scene

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Le Théâtre de Boulgakov

Depuis les 1960, les récits et les romans de Mikhaïl Boulgakov ont été publiés et republiés, traduits et retraduits. Mais son théâtre et ses livrets d’opéra restent en France un domaine largement inexploré, secret. Sait-on qu’il a écrit quatorze pièces dont cinq seulement ont été jouées de son vivant ? Sait-on qu’il a travaillé comme metteur en scène aux côtés de Stanislavski et qu’il a même été acteur au Théâtre d’Art ? Sait-on qu’après l’interdiction de son Molière en 1936, il s’est réfugié au Bolchoï, autre vitrine de l’art officiel où il a écrit sa dernière pièce, sur la jeunesse de Staline ?
L’objectif de cet ouvrage est de présenter l’œuvre dramatique de Boulgakov en analysant sa genèse et ses variantes, de reconstituer le parcours théâtral complexe d’un écrivain frappé d’ostracisme, mais qui a jusqu’au bout allié prolixité et polyvalence de l’écriture.
C’est bien parce que « les manuscrits ne brûlent pas » que ce livre a pu être écrit : le plaisir est grand d’avoir accès aujourd’hui à des textes longuement interdits et que l’on a retrouvés accompagnés de documents très peu artistiques : comptes rendus de mouchards de la Guépéou, rapports des membres du Politburo et des censeurs du Parti.
En Boulgakov coule le sang d’un écrivain doublé d’un homme de théâtre. Classique littérature incontesté, il a sa place, aussi, dans l’histoire de l’écriture et de l’art dramatique russes.

 
Le théâtre de Mikhaïl Boulgakov
de Marie-Christine Autant-Mathieu

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Théâtre russe contemporain

Ce recueil propose un panorama de trente ans de littérature dramatique russe. Vaste ambition qui vise à donner une image moins floue de la dramaturgie contemporaine découverte souvent au coup par coup, au gré des engouements d’un metteur en scène ou d’un traducteur. On trouvera ici un échantillonnage de ces écritures dramatiques, des principales tendances stylistiques et thématiques qui se manifestent depuis la fin des années soixante. Par la diversité des oeuvres présentées (monologue, pièces en un acte ou en quatre-vingt-treize épisodes, tragédie en cinq parties), par la variété des registres et des genres, cette anthologie s’adresse à un très large public.

 
Théâtre russe contemporain
de Marie-Christine Autant-Mathieu

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Alexandre Vampilov

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Le Théâtre soviétique durant le dégel (1953-1964)

Art synthétique en prise directe sur l’actualité, le théâtre en URSS a enregistré, tel un sismographe, les changements de tous ordres qui se sont produits de 1953 à 1964, sous Krouchtchev, dans la période dite du dégel. Désireux de tirer un trait sur la période stalinienne, les metteurs en scène tentent de renouer avec des racines honorables : c’est ainsi que sortent de l’oubli les anciens maîtres, Meyerhold, Taïrov et Vakhtangov, et les grands écrivains, Boulgakov, Dostoïevski ou Schwartz, tandis qu’une nouvelle génération d’auteurs, de metteurs en scène et d’acteurs renouvelle les genres comiques et satiriques, et que sont représentées les comédies de Maïakovski, portant ainsi un coup fatal à l’optimisme inconditionnel du réalisme socialiste. Cette mise en place de nouveaux codes éthiques et esthétiques coïncide avec une ouverture vers la culture occidentale. Les tournées de Peter Brook, du T.N.P. ou du Berliner Ensemble favorisent la diversification des modes de création – l’abandon de l’hégémonie de Stanislavski – et le décloisonnement des spécialités – l’instauration d’un véritable va-et-vient entre théâtre et cinéma. 1964, date du limogeage de Krouchtchev, est aussi celle de la nomination de Lioubimov à la Taganka, d’Efros au théâtre du Komsomol de Lénine. Ils seront avec Efremov, Tovstonogov et Akimov les principaux hommes de théâtre des années suivantes, résistant au travail de sape de la censure qui ne leur laissera pas de répit. Plus qu’une simple parenthèse heureuse dans l’histoire de l’URSS, le dégel constitue une période de référence, riche d’enseignements artistiques, esthétiques et politiques. S’arracher à l’alternance épuisante, voire stérilisante, des permissions et des interdits : telle est la leçon que semblent avoir tiré les hommes de théâtre aguerris par la mise à l’épreuve des années cinquante et soixante.

 
Le théâtre soviétique durant le dégel, 1953-1964
de Marie-Christine Autant-Mathieu